Paroles et musique de Christian Paccoud
Je parle à l’homme aux financières
Qui tire les marrons du feu
Qui fait les villes et les guerres
Qui fait du vent dans les cheveux
Entends-tu le caillou qui roule
Que feras-tu des numéros
Alignés les zéros qui saoulent
Les mains tendues de derrière les barreaux
La mort est là dans le chaos des banques
Et les visas dans la mare aux poissons
Y a des oiseaux dans les canons des tanks
Des amoureux dans les accordéons
Refrain
Nous avons tant de choses à faire
Que le monde n’y suffirait pas
Alors range tes affaires
Et rentre chez toi
Dire bonjour à la dame
Lui caresser la joue
Et t’asseoir à la table des fous.
Je parle aux accents pathétiques
De celui qui défait l’école
Dans l’ordre des mathématiques
Et l’avenir à pigeon vole
Au grand maître des destinées
Qui prend nos enfants pour des cons
Qui vole le vent des années
Qui vit de l’amour en contrefaçon
Reprends la craie pour dessiner la fleur
Et jette encore des miettes aux moineaux
Mets de l’amour dans ton ordinateur
Valide et laisse la haine aux corbeaux
Refrain
Nous avons tant de choses à faire
Je parle à l’homme des polices
Aux règlements du jeu de l’oie
Qui met des menottes à ses fils
Et brûle les chevaux de bois
Je parle à celui qui menace
L’enfant la femme et l’entre deux
Qui tente de trouver sa place
Debout dans l’escalier des jours heureux
Laisse douter le bois de ta matraque
Enlève un peu ce masque de tes yeux
Nous n’avons plus de fleurs à la baraque
Nous n’avons plus de soupe sur le feu
Refrain
Nous avons tant de choses à faire
Je parle à l’homme aux ministères
Qui ment dans la boite à paroles
Au dictateur humanitaire
Qui n’a jamais rempli les bols
Aux idées jamais débattues
Aux détenteurs de cigarettes
Qui battent le pavé des rues
Et qui reprend la monnaie de nos quêtes
Laisse un peu « tourner-tourner » la machine
Regarde les pieds du pendu d’en face
Jette les clés dans le profond des mines
Nous n’avons plus de rêves en tes palaces
Refrain
Nous avons tant de choses à faire
Que le monde n’y suffirait pas
Alors range tes affaires
Et rentre chez toi les garçons : NICOLAS !
Dire bonjour à la dame
Lui caresser la joue
Et t’asseoir à la table des fous.
Je parle à l’homme en incultures
Aux indigences des crapules
Qui vend des poèmes aux voitures
Sans écouter la libellule
Aux marchand de casquettes à poix
Qui salit les peintres du Tertre
Qui laisse nos enfants sans voix
Et compte en bourse le prix de nos défaites
Dépose à tes pieds tes carnets d’adresses
Pour arroser les roses aux ronciers
J’ai déjà pris la main en bas des fesses
Et je n’ai plus rien à te demander
J’ai mal à tes bateaux de guerre
J’ai mal à tes humiliations
J’ai trois camions dans l’adultère
Remplis de fleurs de pommes et de bombons
J’ai mal à toi quand tu me parles
Quand tu vends tes définitions
Petit déjà j’aimais pas Charles
Alors tu vois je te fais des chansons
Pour enfin te regarder dans les yeux
Te redonner le nom de nos enfants
Ecoute les chanter cracher le feu
Le cri est toujours le début d’un chant
Refrain
Nous avons tant de choses à faire
Que le monde n’y suffirait pas
Alors range tes affaires
Et rentre chez toi les garçons
Dire bonjour à la dame
Lui caresser la joue
Et t’asseoir à la table des fous.
Je parle à l’homme aux présidences
Je parle au nom des endettés
J’ai honte de porter ta France
Et te rends mon identité
J’ai honte de porter ta France
Et te rends mon identité