MARGUERITE ET LA BELLA CIAO

Paroles et musique de Christian Paccoud

Elle n’a pas dansé, sa jeunesse à l’église
Son printemps ce fût l’Italie
L’Italie des pauvres avec ou sans chemise
Ca met des mollets sur la vie

Quand on a vingt ans on ne sait pas son age
Surtout de quatorze à dix huit
A tant voyager sur un porte bagage
Ca met des cailloux sur les vitres…

Qu’est-ce que j’dis…

Docteur, j’ai mal à la tête
Tirez moi l’aiguille que j’ai dans la musette
Là comme ça dite,
Pour tirer mon chapeau
Dites à Marguerite de chanter la Bella Ciao…

Tournent les javas les cahiers les manèges
Tonnent les canons d’Italie
Passent les soldats et le trop long cortège
Des enfants venus de son lit

Passé les cinquante on ne sait pas son age
Surtout de trente neuf à Pétin
Le poids des enfants sur le  porte-bagages
Ca met des cailloux dans les reins…

Qu’est-ce que j’dis…

Docteur, j’ai mal à la tête
Tirez moi l’aiguille que j’ai dans la musette
Là comme ça dite,
Pour tirer mon chapeau
Dites à Marguerite de chanter la Bella Ciao…

C’est la java bleue qui fait tourner manège
Qui fait l’automne en Italie
L’Italie des riches et le trop long cortège
Qui piétine au  pied des son lit

C’est la pluie des ans qui creuse les visages
Qui fait des sillons sur les joues
Passé quatre vingt on a plus besoin d’age
On a besoin de ses genoux

J’ai vu deux oiseaux sur des mains électriques
Qui chantaient le temps des cerises
Le temps d’un noyau remettez la musique
Le temps qu’il nous faut, qu’on le dise

Docteur, j’ai mal je glisse
Tirez moi l’aiguille et puis qu’on en finisse
Mais là comme ça dite
Pour titrer mon chapeau
Redites à Marguerite de chanter la Bella Ciao