Paroles et musique de Christian Paccoud

On te dit c’est ça qu’est beau
Toi tu dis c’est ça qu’est beau
On te dit met un chapeau
Toi tu mets un chapeau

Je dis que la libellule
Peut chasser le char d’asseau
Que l’enfant qui fait des bulles
Est bien plus fort que le taureau

Je dis que le limonaire
Peut faire tomber la fanfare
Que la flûte traversière
Fait pleurer l’étendard

C’est tout simplement énorme gros !
C’est tout simplement énorme !

Moi je dis que la danseuse
Peut passer le mur du son
Que la folle ou la pisseuse
Peut te chanter des chansons

Je dis que le liseron
Peut fissurer la centrale
Je dis que t’auras ton nom
Demain dans le journal !

C’est tout simplement énorme gros !
C’est tout simplement énorme !

Et ben tu vois petit
C’est juste de l’utopie !

Il faut brûler ! Brûler ! Les cordes des pendus
Qu’ils ne se pendent plus qu’une ou deux fois par siècle
Il faut brûler, brûler ! Les cordes des pendus
Qu’ils ne se pendent plus du tout !

Il faut laisser filer
La laine de grand-mère
Rescapée de la guerre
Des métiers à tisser

Les boules de file de soie
Le chanvre pour les mèches
Et les filets de pêche
Des marins du norrois

Baratin, tintamarre et marabout d’ficelle

Il faut brûler, brûler les cordes des pendus
Qu’ils ne se pendent plus qu’une ou deux fois par siècle
Il faut brûler, brûler ! Les cordes des pendus
Qu’ils ne se pendent plus du tout !

Au fil de l’eau qui danse
Promener ses déboires
Sur le fil du rasoir
Tirer sa révérence

Hurler avec les ânes
Le soir au fond des bois
Dans un filet de voix
Tirer le fil d’Ariane

Baratin, tintamarre et marabout d’ficelle

Il faut brûler, brûler les cordes des pendus
Qu’ils ne se pendent plus qu’une ou deux fois par siècle
Il faut brûler, brûler ! Les cordes des pendus
Qu’ils ne se pendent plus du tout !

Et larguer les amarres
Pour les grands voyageurs
Pour les maîtres-nageurs
Le nylon des guitares

Tendre sur les banlieues
Les fils des funambules
Et des machines à bulles
Pour faire rêver les vieux
Baratin, tintamarre et marabout d’ficelle

Il faut brûler ! Brûler ! Les cordes des pendus
Qu’ils ne se pendent plus qu’une ou deux fois par siècle
Il faut brûler, brûler ! Les cordes des pendus
Qu’ils ne se pendent plus du tout  !

Ou bien qu’ils se pendent à mon cou…