Texte de Christian Paccoud
L’ordinaire d’une vie qui se tient la main
Le chagrin de la main qui retient la main
L’espérance en mégot fumée dans la main
L’emmêlée des doigts quand l’amour prend… des gants
Le signal à la main qui parle à ta main
Le doigt seul qui promène jusqu’au la, ta main
Elle se cache à la poche elle a froid ta main
Elle s’y croise les doigts, croix de bois… du vent
Les deux joues rouge-sang à l’idée des mains
L’œil qui pleure un soleil en tremblant des mains
Les amours repoussés d’un revers de main
Que jamais ne se brise le verre…. dedans
Le culot mis à nu pincé sous la main
La chaleur de l’hiver quand c’est doux la main
Le violon andalou qui joue bien la main
Et les tous petits doigts des enfants…des grands
Le regard quand la mère a quitté sa main
Le sucré quand la bouche a baisé sa main
Les serments couchés sur le dos de sa main
Et les cris de bonheur de nos jeux…d’amants
Qu’on la serre au matin pour un rien la main
Qu’on les lave au puits de nos chagrins nos mains
Vainement qu’on les pende haut et court les mains
Qu’on les offre aux passants de l’amour… demain.