Texte de Christian Paccoud
Tout le long de la route
Aux bornes en parpaing
La jeunesse qui doute
A le front dans la main
Ils n’iront pas plus loin
Ils se sont mutinés
Ils attendent la fin
D’un livre à commencer
La bonne porte était ouverte
Qui n’avait ni clés ni serrures
Ni poids de l’humain sur sa perte
Ni main mise sur le futur
Elle est propre mais pas de laque
Toute en gravures d’amoureux
Pour l’ouvrir c’est simple tu claques
Ta chanson pour l’amour d’un gueux
Que les maisons soient blanches
Ou que les cœurs soient rouges
L’heure est à leur revanche
Et leur attente bouge
Ils s’en vont par les yeux
Retrouver les poètes
Histoire de dire à dieu
Son ultime défaite
La bonne porte était ouverte
Qui n’avait ni clés ni serrures
Ni poids de l’humain sur sa perte
Ni main mise sur le futur
Elle est propre mais pas de laque
Toute en gravures d’amoureux
Pour l’ouvrir c’est simple tu claques
Ta chanson pour l’amour d’un gueux
Je sais le prix des fêtes
Le sang des ouvriers
Je sais le vide en quête
Quand l’arbre s’est plié
Vois les livres en peines
L’avenir en détresse
Le cri sourd des sirènes
Les larmes de Jaures
La bonne porte était ouverte
Qui n’avait ni clés ni serrures
Ni poids de l’humain sur sa perte
Ni main mise sur le futur
Elle est propre mais pas de laque
Toute en gravures d’amoureux
Pour l’ouvrir c’est simple tu claques
Ta chanson pour l’amour d’un gueux