Paroles et musique de Christian Paccoud
C’est la fête à nos amours
L’ombre du ciel a vieilli
Grande au soleil des amis
Las sont couchés dans la cour
Consolation notre besoin de consolation
Longs nos trois ballons de neige
Beau l’homme au petit tambour
Quand il marchait d’un pas lourd
Dans la chambre des cortèges
Beau le cahier des étoiles
Le chapeau de l’écolière
Quand elle faisait des fois l’écuyère
Moi je faisais le cheval
Consolation notre besoin de consolation
Les ballons bleus du manège
Le balcon du grand hôtel
Le sucré du maternel
Et l’amour en sacrilège
Consolation notre besoin de consolation
Si doux le regard complice
De la femme aux deux crayons
Je lui volais ses prénoms
Quarante fois par supplice
Quand le premier oui du monde
Fait le caillou du début
Qu’il entache de nos vains refus
Que tant de couleurs inondent
Rouge et bleu et vert et gris foncé
Doré mais marron blanc nègre
Jaune orange mais vinaigre
Blanc marine et violet
L’encre et nos couleurs s’effacent
Dans le ciel amidonné
Sûr que l’homme n’a pas su garder
L’ombre que la femme embrasse
Consolation notre besoin de consolation
Sur la fête et les amours
Le sang coule en gyrophare
La déraison qui s’égare
Ressemble à de vieux discours
Je rends les fleurs et les gants blancs
Le chapeau claque et l’habit noir
Aucune hache ne peut avoir
De prise sur le silence vivant